Les motivations de l’auteur
Un auteur a besoin de savoir pourquoi il écrit. Cette question peut vous paraître saugrenue, pourtant, elle est l'essentielle à la motivation, le moteur qui l'aidera à aller au bout de son projet.
Personnellement, la phase d'écriture, que ce soit un livre, un journal ou un cahier à thème, est toujours un plaisir.
Ce moment privilégié, seule face à moi-même, à mes ressentis, m'accompagne dans ma libération émotionnelle. L'écriture me permet de m'exprimer librement, de m'inventer un monde sans limite, de donner libre court à mon imagination.
Des personnages (re)prennent vie, surtout sur une biographie, des évènements se succèdent, des émotions alimentent le récit.
Avant de passer à la phase d'écriture, l'auteur a besoin de se poser quelques questions mais principalement celle qui sera son moteur tout au long de l'aventure : "POURQUOI J'ECRIS CE LIVRE ?"
La magie des mots
Un auteur est avant tout un lecteur. En alternance, il écrit et se met à la place du lecteur, vérifiant au fur et à mesure la cohérence et la fluidité de ses écrits.
Écrire, surtout son histoire, c'est revivre ses expériences, en tirer les leçons, faire la paix avec son passé, se libérer de ses blessures et décider d'écrire un nouveau chapitre, plus léger et agréable. Écrire, c'est aussi mettre des mots sur nos maux, les décrire et surtout accepter de les laisser partir... pour toujours.
Écrire, c'est se confier, partager, transmettre, faire rêver le lecteur, lui permettre de s'évader dans votre univers ou dans une atmosphère créée de toutes pièces.
Nous avons une grande chance que la langue française soit très riche en vocabulaire. Il est ainsi possible de trouver le mot juste qui résonnera parfaitement à nos intentions, pour faire passer le bon message au lecteur.
Chaque auteur a son propre style, sa propre plume, sa propre méthode pour faire passer ses émotions, au travers des personnages, réels ou fictifs.
Ecrire pour son équilibre personnel
Le besoin de se libérer du passé avec son lot de blessures, peurs... : lorsque j'ai écrit mon premier livre Enfin Libérée, mon cerveau était à saturation de galères et autres questionnements sur mon existence. L'écriture a été merveilleuse, malgré les douleurs remontées du fin fond de mon inconscient. J'ai eu la surprise de constater le flot de détails qui me revenaient en mémoire (je les avais occulté depuis tant d'années).
Canaliser ses émotions, alléger son mental. Depuis toute petite, j'écris ce que je ressens. Enfant, je ne pouvais pas parler, encore moins exprimer mes émotions (sujet tabou). Donc, pour ne pas mourir, j'écrivais. Je noircissais des cahiers entiers. Dans la cour de récréation, je m'isolais avec mon journal intime, j'écrivais. Le soir, dans mon lit, j'écrivais encore. Mon unique moyen, à cette époque, d'évacuer tout le mal-être ressenti au sein de ma famille d'accueil, dans la pension de religieuses où j'ai vécu durant sept longues années, chez mes grands-parents maternels où le conflit des générations était... puissance 14 !
Comprendre son cœur, son âme. Grâce à mes journaux intimes, dans lesquels j'écrivais les évènements de la journée, les émotions associées et mon désarroi de ne pas être comme les autres, j'ai survécu. Devenue adulte, j'ai continué d'écrire pour surmonter les épreuves. C'est un peu comme une seconde nature, ce besoin irrésistible de coucher sur papier ce que je ressens. Cela m'aide, en relisant mes écrits, à comprendre mon parcours, mon cheminement et me donne des clés pour évoluer. Pour moi, l'écriture, c'est magique et à la portée de tous !
Cultiver son imaginaire : petite, je lisais beaucoup de romans, de belles histoires qui me faisaient rêver. J'inventais des aventures dont j'étais l'héroïne. Je laissais aller mon imagination pour faire tout ce qu'il m'était interdit. Je vivais de folles expériences et j'en étais très heureuse. Cela m'aidait à supporter une vie qui ne me convenait pas. Mon troisième livre est un roman fictif. Julie, le personnage principal, décide d'écrire son livre. Pour se faire, elle revit des situations compliquées qui l'obligent à mettre le bazar dans sa famille et lever les secrets.
Partager son savoir : je suis également formatrice, car j'aime partager mes connaissances, mon savoir. Sur ce blog, je vous confie de nombreux secrets pour vous aider à vous positionner devant la feuille blanche. Autodidacte, j'aime apprendre, mais aussi transmettre. A quoi bon garder pour soi des choses qui peuvent aider les autres ? Dans mon second livre, je partage avec humilité plus de 25 techniques utilisées personnellement pour me libérer émotionnellement de mon passé. J'y ai ajouté des exercices d'introspection pour guider le lecteur à faire de même.
S'affirmer et oser prendre sa place : je vous l'ai dit, je n'étais pas désirée par mes parents, j'étais un enfant illégitime. Il fallait me cacher. L'écriture m'a sauvée en me permettant d'extérioriser mon mal-être. Aujourd'hui, je dis un grand MERCI à la feuille blanche. Ecrire et surtout publier mon premier livre m'a vraiment libérée, d'où son titre Enfin Libérée. Il m'a conduite à trouver ma voie et m'autoriser à faire le métier pour lequel je suis destinée : écrithérapeute (alliance de l'écriture et de la thérapie).
Le plaisir d'être lue : une fois mon premier livre terminé, l'épreuve suivante était sa publication. Que d'émotions, encore, lorsque j'ai vu mon "bébé" dans les mains de mes premiers lecteurs ! Au fil des ans (c'était en 2016), j'ai eu de nombreux retours, de merveilleux messages de mon lectorat : ils ont aimé. Beaucoup se sont retrouvés dans mes expériences, même s'il y a des différences, bien entendu. Ils ont trouvé une force supplémentaire pour analyser leur propre vécu et cicatriser certaines blessures. Là est ma vraie récompense : l'aide apportée en ayant raconté mon histoire. C'est génial !
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