Si vous me suivez depuis un moment, vous connaissez ma façon d’utiliser l’écriture, en autres, pour son aspect thérapeutique. Aujourd’hui, je m’interroge sérieusement sur la progression très rapide de l’intelligence artificielle.
Confort ou danger ?
J’ai eu connaissance, assez récemment, que certains auteurs utilisent l’IA pour écrire leur livre et franchement, je m’interroge.
Bien entendu, l’IA a d’excellents côtés, que j’utilise d’ailleurs.
Je parle particulièrement des correcteurs sophistiqués. Outre les révisions d’orthographe et de ponctuation, ils identifient les problèmes de grammaire, de syntaxe et proposent des formulations alternatives.
Oui, ils représentent une aide précieuse pour limiter les coquilles lors de l’écriture de livres, mon dada.
Assistance à quel degré ?
La société OpenAI a lancé fin 2022 : ChatGPT. Bien entendu, quelques mois plus tard, lorsque j’ai eu l’information, j’ai voulu le tester, juste comme ça, pour voir.
Effectivement, il peut proposer une écriture structurée, avec des mots choisis, être utile pour démarrer un article ou autre écrit, mais personnellement, j’ai besoin de « mettre ma patte », revenir à la résonnance des mots au plus profond de moi pour pouvoir transmettre mes messages.
Mon énergie doit transparaître dans mon texte. Enfin, c’est mon humble avis.
Qu’en est-il de la réflexion humaine ?
Avec l’intérêt grandissant du programme sur les étudiants, les spécialistes de l’éducation ont commencé à s’inquiéter. Les textes générés par l’IA pourraient être aussi bien écrit que par l’humain.
Comment les enseignants pourraient-ils définir si les élèves ont utilisé ChatGPT pour tricher dans leurs rédactions ou s’ils ont vraiment planché pour présenter leurs écrits ?
À mon sens, d’autres éléments sont à prendre en compte. Je ne mets pas en doute les compétences de l’IA, mais je m’interroge sur l’avenir de nos enfants.
Je trouve déjà très dommageable que l’écriture manuscrite soit minimisée, alors qu’elle est d’une importance capitale pour la création de connexions neuronales. Je vous invite à reprendre l’article publié sur ce sujet.
D’une manière plus généraliste, je vous invite à réfléchir, en toute objectivité, comment cette « facilité bien tentante » qu’apporte l’IA :
Ne menace-t-elle pas les compétences rédactionnelles ?
Ne minimiserait-elle pas la valeur du processus d’écriture et son importance en tant que véhicule de la pensée ?
N’y aurait-il pas un risque d’abandonner, plus ou moins inconsciemment, nos habitudes d’écriture si précieuses pour optimiser la réflexion et la créativité ?
Qu’en est-il du pouvoir libérateur de l’écriture ?
Faisons preuve de discernement
Faire un simple « copié/collé » avec ChatGPT ou autre programme d’IA ne me convient pas du tout.
Pour moi, un écrit doit impérativement ressembler à son auteur, laisser passer ses émotions du moment, son ressenti profond sur le sujet traité, bref, son énergie.
Tout écrit mérite d’être travaillé en profondeur et celles et ceux qui travaillent avec moi le savent.
Utiliser, en fin de rédaction de l’ouvrage, un correcteur pointu m’aide effectivement à lever les dernières coquilles pouvant échapper à l’œil humain, mais cela doit rester un outil, pas une fin en soi.
Le risque de voir l’Intelligence Artificielle affaiblir nos compétences rédactionnelles et notre motivation à écrire par nous-même semble être en gestation depuis plusieurs décennies.
Vous, je ne sais pas, mais personnellement, cela me fait assez peur.
Allons-nous vers un monde entièrement robotisé dans lequel la pensée humaine devient obsolète ?
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