Nous le savons, mais...
Votre praticien vous a-t-il déjà demandé d’écrire vos malheurs sur une feuille blanche ?
Probablement pas. Pourtant, le très sérieux Journal of the American Medical Association a publié une étude prouvant que l’écriture a une profonde influence sur l'amélioration de la souffrance physique. Ils ont divisé un groupe en deux.
Les patients du premier groupe, atteints d’asthme ou d’arthrite, ont du détailler par écrit le moment le plus difficile de leur vie.
Le second groupe devait écrire le plan de la journée.
Quatre mois plus tard, les résultats...
Le premier groupe a planché sur ses difficultés trois jours consécutifs, à raison de vingt minutes par jour. Ils se sentent mieux, prennent moins de médicaments pour soulager leurs symptômes et ont vu leur médecin moins souvent ! S’il existait une pilule qui, en trois prises, avait un tel effet, pas un médecin ne manquerait de la prescrire.
Le second groupe n'a remarqué aucun changement
Ces résultats peuvent sembler stupéfiants mais les auteurs n’ont-ils pas toujours rendu hommage aux vertus thérapeutiques de l’écriture ? "Un roman a toujours un aspect autobiographique de l'auteur, même s'il s'agit de fiction".
L’écriture est très thérapeutique
L’auteur de "La Maison de Jade" a souvent parlé de la façon dont elle s’est guérie de la blessure quasi mortelle assenée par l’homme qui la quittait.
Marie-Pierre, dans son premier roman "Enfin Libérée", nous partage son parcours. En analysant ses expériences, elle transmet au lecteur de multiples clés, afin de l'aider à identifier et œuvrer sur ses peurs, ses blessures, ses croyances limitantes et erronées entrainant des maux divers.
Il n’est pas indispensable d’écrire un roman ou d'être lu par quelqu'un pour que nos propres mots nous soignent, MAIS la prescription d'écriture narrative, dans un but thérapeutique, a une réelle utilité. Cette pratique reconnue est largement utilisée par nombre de thérapeutes, et ce, depuis des décennies pour apaiser les maux du corps, de l'âme et de l'esprit, particulièrement dans le traitement des syndromes de stress post-traumatique ou d'états dépressifs.
Les patients ont pour tâche de décrire, en détails, ce qui les hantent encore. Le simple fait de mettre les mots sur le papier apporte souvent une sensation de soulagement. "Comme une énorme pierre que je n’ai plus besoin de porter", disait un médecin kosovar qui venait d'écrire son exode.
Preuves scientifiques
Les études fonctionnelles cérébrales confirment le rapport entre les mots et les marques neurologiques des traumatismes émotionnels. Dans le cerveau des patients souffrant d’un syndrome de stress post-traumatique, le souvenir de l’événement s’accompagne d’une activation du cortex visuel ("l’image inoubliable"), et des noyaux limbiques responsables des émotions, ainsi que des manifestations physiques.
Simultanément, le centre de l’expression du langage (l’aire dite de Broca) est désactivé. Tout se passe comme si la nature physique des souvenirs traumatiques dans le cerveau était incompatible avec les mots, d'où l'expression bien connue : "Il n’y a pas de mots pour exprimer ce que j’ai vécu…".
L’écriture modifie, semble-t-il, l’équilibre entre les différentes aires de représentation qui s’activent dans un souvenir douloureux. Redonner naissance aux mots semble aider les émotions bloquées à se diffuser et libérer les énergies intérieures.
Bien sûr, la psychanalyse vante depuis longtemps le pouvoir libérateur de l'écriture sur la douleur psychique. "La cure par la parole" était le surnom des débuts. Toutefois, le rôle de l’écriture d’un journal intime est resté dans l’ombre des divans et des psychotropes. Seuls quelques praticiens éclairés, tel Jung, ont toujours eu, envers cette pratique, le respect qu'elle mérite.
Je vous laisse juger par vous-même les effets d'exercices d'écritures que je propose en ateliers ou en séances individuelles "Mots pour Maux". L'efficacité de l'écriture mérite réellement notre attention.
Cette pratique est accessible à tout un chacun. Vous avez besoin d'un papier et d'un stylo.... et d'oser entrer en introspection. Pour qu’un journal soit efficace, il convient de respecter de simples règles :
Le journal doit rester strictement personnel
Promettez-vous de ne le faire lire a personne, sauf peut-être à votre thérapeute
Il doit être honnête = le mensonge est contre-productif car il ne vous aidera pas à vous libérer
Il doit être régulier. Là le principal secret. Donnez-vous une fréquence et une durée adaptée à votre emploi du temps.
Respectez le rythme choisi. Rapidement, c’est lui qui vous entraînera.
Pour aller plus loin
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